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Les marchés financiers à l’heure des prédateurs
La transformation du monde que nous observons aujourd’hui ressort d’un changement de paradigme initié par des prédateurs, ce qui ne saurait être sans conséquences sur les marchés financiers. L’histoire est le seul moyen de comprendre ce qui est véritablement nouveau.
Comme c’est le cas de leurs prédécesseurs, les prédateurs classiques d’aujourd’hui se caractérisent par une volonté d’expansionnisme territorial avec pour arme, la violence sous toutes ses formes. Cette histoire se répétant, il convient de rappeler que les guerres n’ont que rarement eu de conséquences négatives durables sur les valorisations par les marchés financiers. Mais les prédateurs ne sont pas seulement ceux auxquels on pense spontanément, comme les dirigeants actuels d’états puissants, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Turquie ou, qui le sont moins, comme l’Arabie Saoudite ou le Salvador.
Ainsi que le rappelle Da Empoli dans son essai éponyme, l’heure des prédateurs est aussi celle de ceux qui se présentaient subrepticement au début de la révolution technologique en cours comme de doux agneaux motivés par le seul bien-être de l’humanité. Peu de gens doutent que les Elon Musk, Eric Schmidt, Sam Altman, Bill Gates, Steve Jobs, Mark Zuckenberg et consorts aient été sincères à l’origine. Mais depuis, les masques sont tombés.
Les doux agneaux sont devenus les nouveaux prédateurs, les « robber barons » du XXIième siècle avec l’explosion des cours boursiers de leurs entreprises technologiques. Mais l’IA n’est pas qu’un simple accélérateur de pouvoir. Elle est une nouvelle forme de pouvoir qui se distingue de toutes les machines inventées par l’homme jusqu’ici.
Le grand dilemme qui a structuré le débat politique au XXième siècle est la relation entre l’Etat et le marché. Au XXIième siècle, le clivage décisif est entre l’humain et la machine. In fine, les sociétés auront à décider quels domaines de leur vie confier à l’IA ou à la collaboration entre l’humain et l’IA ? Elle est comme un Janus a deux faces. Comment confiner les risques qu’elle peut provoquer tout en profitant des innovations qu’elle charrie ?
La sécurité de l’IA est essentielle mais elle constitue un domaine de recherche qui n’en est encore qu’à ses balbutiements. Il n’empêche, on a bien su par le passé établir des éco- systèmes de surveillance, d’alerte et de contrôle dans de nombreux domaines industriels à risque.
A commencer par le plan juridique, comme il a été fait avec la législation européenne sur les services numériques. Ensuite, en s’appuyant sur les forces qui peuvent naturellement endiguer ses excès, et, la première d’entre elles, la concurrence. Il s’agit en l’occurrence de réutiliser l’acronyme d’un projet vieux de plus de 70 ans, celui de la CED, non plus l’acronyme de la Communauté Européenne de Défense (encore que celle-ci semble sur le chemin de la renaissance) mais celui d’une Communauté Européenne de Données.
Confiner les risques que représentent ces entreprises technologiques et leurs innovations est la condition sine qua non de la poursuite de leur marche en avant boursière.
Bertrand Jacquillat
Vice-président du Cercle des économistes et Senior Advisor de Tiepolo

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