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01/05/2020 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

MARCHÉS BOURSIERS ENCOURAGÉS PAR LE DÉCONFINEMENT

Les marchés boursiers ont poursuivi leur redressement au mois de mai, redressement mené cette fois par les valeurs japonaises et allemandes. Le Nikkei a progressé de 13,6%, le DAX de 12,1%, le Nasdaq de 10%, le CAC de 6,9%, le S&P500 de 7,3%. Dans leur sillage, l’indice MSCI des marchés émergents a gagné 5,8%. Sur les marchés de matières premières, l’évènement du mois a été la spectaculaire remontée du prix du pétrole (le baril de brent est repassé de 20 à 35 dollars…et reste en baisse de 50% depuis le début de l’année) mais il faut aussi noter la fermeté des prix des métaux. Le cours de l’once d’or en revanche s’est stabilisé et ne progresse que de 0,8%. Sur le marché des changes, l’euro s’est raffermi et gagne 3% contre le dollar.

Encouragés par le reflux de l’épidémie et le déconfinement progressif des populations, les marchés boursiers ont donc continué, au mois de mai, à miser sur le retour à la normale de la vie économique dans les trimestres qui viennent, après deux mois de quasi-paralysie. Cependant, la vigueur de cette reprise boursière s’explique aussi par la surabondance de liquidités et le niveau exceptionnellement bas des taux d’intérêt, deux phénomènes qui résultent de la politique monétaire menée par les banques centrales depuis plusieurs années et qui a été réactivée avec la crise sanitaire. Les placements monétaires et obligataires offrant des rendements proches de zéro, les actions sont aujourd’hui les seuls placements liquides offrant un rendement attrayant (à condition bien sûr que les sociétés qui ont coupé leur dividende en 2020 le reprennent en 2021). Si le contexte actuel est favorable aux marchés actions, il reste que l’horizon n’est pas sans risques. L’hypothèse d’une seconde vague épidémique à l’automne n’est pas encore levée (aucun traitement n’a encore été trouvé) et il faudra attendre la rentrée pour mesurer l’ampleur de la reprise économique et la gravité des problèmes sociaux soulevés par la crise.